Voilà un moment que je voyais quelques photos de ce col sur les comptes de photographes comme Alexandre Deschaume ou Ambre de l’Alpe. Juste avant une belle nuit au col du Galibier, j’ai retroussé mes manches de pantalon pour monter à la Ponsonnière.
Période
Juillet 2016
Dénivelé moyen
805 m
Distance
14 km
Durée
5h
Parce qu’il faut dire que c’était la première fois que je faisais une si grosse balade : 800 m de dénivelé et 14 km au compteur (j’en fais d’ailleurs rarement des comme ça… de peur que ce soit trop dur… comme quoi des fois il faut savoir faire confiance à ses jambes !).
Bref ! Je me gare au plan Lachat, entre le col du Galibier et Valloire (jolie route depuis St Michel de Maurienne d’ailleurs) et prends le chemin carrossable qui me mènera jusqu’au camp des Rochilles. Je passe un ensemble de 3 maisons et me retrouve face à la première bonne montée de la rando : un ensemble de 14 virages en épingle à grimper… ! Heureusement, la vue sur les aiguilles d’Arves, dans mon dos, est de toute beauté. Les marmottes me regardent cracher mes poumons et me sifflent… Oui bah merci hein !
Les lacs avant la Clarée
J’arrive enfin au camp des Rochilles, dont les barraquements sont apparemment encore utilisés par les militaires. Il est également possible de voir aux alentours, les restes d’anciennes fortifications faisant parties de la ligne Maginot, mais qui ont peu servi durant la guerre.
Il faut monter encore un peu pour accéder au col des Rochilles, qui surplombe le lac du Grand Ban. Plus loin, on peut distinguer le lac Rond (encore une bonne idée de nom de lac jamais entendu…). La vue est impressionnante avec ces lacs entourés de hauts pics, dont la couleur est toujours un régal, dans les turquoises.
Je continue mon périple en prenant le chemin le col des Cerces puis je redescend enfin au lac du même nom. Il est possible de prendre un autre chemin de puis le bas pour éviter les Rochilles, mais la vue sur les lacs vaut clairement le coup !
De nombreux randonneurs commencent déjà à poser les tentes au bord du lac. Familliale, la rando pour y venir en fait un spot parfait pour le bivouac.
Le paysage change. Enfin… façon de parler parce que je laisse place à des cailloux et de l’herbe à seulement des cailloux. Pas un arbre depuis le début de ma rando. Cela donne une ambiance assez lunaire ! Heureusement, les marmottes sont là pour apporter un peu de vie. Je tente même d’en siffler une qui, intriguée, s’approche un petit peu de moi. Mais bon, on lui fait pas ! Elle voit bien que je ne suis pas une marmotte (pourtant…) et s’enfuie dans les rochers.
J’arrive enfin au col. La vue est superbe et donne sur un vallon que dominent les arêtes de la Bruyère. En-dessous, le Grand Lac (décidemment les noms…). Je reste un moment, à côté des dernières plaques de neige qui résistent encore à l’été.
Le soleil commence à descendre et je fais de même. La lumière du soir m’accompagne et donne un aspect paradisiaque aux aiguilles d’Arves. Le clou du spectacle : à l’arrivée à la voiture, deux grands ombres passent au-dessus de moi. Ce sont deux vautours. Leur taille est impressionnante et je reste un peu bouche bée devant leur vol. Je n’ai même pas le réflexe de prendre mon appareil… !
Je suis crevé et monte avec impatience au col du Galibier pour y dormir. Cette rando fait clairement partie de mes préférées, même si j’en ai un peu plein les pattes !
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